Le Pont de la Morue restitue une vie de femme sur un mode original : au moyen d'un choeur de voisins et de voisines racontant les scènes successives de son existence.

Les voix se succèdent, parfois se chevauchent, chacune tient un fil du grand tissu d'une vie bousculée par l'histoire. A travers le personnage de Marguerite Costi, née Mancel à Bois-le-Duc, c'est en effet tout le XXème siècle qui défile, depuis la grande guerre jusqu'à l'aujourd'hui de la communication généralisée. Au fil des rebondissements qui n'ont pas épargné la vie de Marguerite et de ses enfants, la banlieue s'impose comme le personnage principal : une banlieue sans cesse bouleversée, voire défigurée, qui est à la fois aussi extraordinaire que banale.