Elle naît avec pour seule condition un paradoxe : l'obsession de mourir et l'impossibilité de passer à l'acte.

Nous la rencontrons à cet instant où elle parvient à prendre des pilules pour en finir et se séparer définitivement de son macabre handicap. Elle nous invite alors à voyager, à rencontrer les personnes qui l'ont menée jusqu'ici, et celles qui l'aideront à se débarrasser définitivement de son compagnonnage avec la mort.

Comment déceler en soi la part de ce qui nous est propre, du legs familial qui s'invite en chacun de nous ? Comment savoir si le chemin qu'on emprunte est celui qui nous est destiné ou celui qu'un entourage nous impose ?

L'histoire de Colette est une ode à la vie, à ce qu'il persiste d'irrémédiablement heureux dans les situations tragiques. Le parcours de cette jeune femme est un voyage à travers les certitudes aveuglantes auxquelles on laisse trop de place : à travers l'héritage que l'on reçoit, créateur ou destructeur, qui nous sert de terreau, de matériau de construction.

Ce seule-en-scène est une valse tragi-comique qui vous invite au coeur du déni, de ce qu'on impose à un être aimé malgré soi, de l'importance d'une main tendue lorsque l'on parvient à la prendre.