Avec " Eurydice n'est pas revenue ", Thibaud Tannenberg " s'amuse ", comme ses illustres prédécesseurs Anouilh, et Cocteau, à revisiter les mythes de l'antiquité, en l'occurrence la célèbre " fable " d'Orphée et Eurydice.
Nous sommes dans un huis clos, sorte d'antichambre de l'enfer, ou les quatre personnages , Orphée, son père OEagre, Eurydice, et Clio femme d'OEagre, et bellemère d'Orphée, vont tour à tour se croiser et se confronter. Tels des somnambules, pantins écrasés par leur destin, fixés à leur destinée tout en essayant d'y échapper.

Le mythe interroge la condition humaine sans donner de réponses. Il en creuse le mystère ; source d'inspiration inépuisable pour un auteur dramatique ! Les personnages " jetés-là " au milieu des conflits ou de situations grotesques, font ce qu'ils peuvent pour trouver un peu de sens et mendier un peu d'amour aussi... Les obstacles et les échecs sur leur route sont alors matière à jubilation, une façon comme une autre de consentir à l'existence, aussi fêlée soit-elle.