N'en déplaise à sa maman qui nourrit l'espoir de le voir poursuivre de longues études. Celle-ci, voulant le préserver des difficultés du métier de saltimbanque, tentera en vain de couper les cordes de la précieuse basse à l'aide d'un couteau à pain...

Les longues heures de marche à la recherche d'un professeur de basse dans la région de Dakar, les nuits blanches à s'exercer sous les posters de son idole Marcus Miller, les escapades nocturnes pour se cacher de sa passion, ne l'ont pas découragé.

Constatant la détermination et le talent d'Alune, son père le fait jouer parfois dans son orchestre classique pour remplacer au pied levé un bassiste absent. Alune n'a alors que 17 ans. Il acquiert sous la baguette de son père, une aisance de la lecture musicale et améliore son écoute des différents instruments symphoniques.

A l'issue d'une audition en 1996, il est choisi à 18 ans pour être le bassiste attitré de l'artiste international sénégalais Ismaël LÔ. Avec l'auteur de Tajabone, il se produit sur de nombreuses scènes d'Europe, d'Amérique et d'Afrique ; ainsi que dans de prestigieux festivals tel que LE PALEO FESTIVAL de Nyon (Suisse). Parallèlement, Alune collabore aussi avec d'autres artistes comme Youssou Ndour, Cheick Tidiane Seck, Bobby Mc Ferrin et surtout Joe Zawinul qui l'invitera a jouer dans son club le ‘Birdland' à Vienne (Autriche).

Fort de ses expériences, c'est tout naturellement qu'Alune se tourne vers une carrière solo. En 2006, sort son premier album solo intitulé MBOLO " union " en wolof, véritable florilège de ses influences assumées où la world music côtoie sans complexe le jazz.