La nuit du thermomètre

C'est la nuit. Une de ces nuits où il fait trop chaud pour dormir.
Lucie ne dort pas. Quand elle se relève pour aller boire, Lucie découvre sa mère sur le canapé.
Sa mère inanimée. Quand on est une jeune fille de douze ans et qu'on se découvre une mère inanimée, on est censé faire quoi ?
On lui retire ses chaussures, on appelle le docteur.
Et puis... Et puis on se dit que ces histoires-là, franchement, c'est pas du tout de notre âge... Vu que jusque là on n'avait pas à se plaindre.
Enfin un peu, quand même... A cause du père qui faisait le zazou dans les rallyes, et qui s'est mangé un caillou.

Alors on appelle du renfort, par exemple Simon, qui a douze ans pareil mais qui lui ne dort jamais, trop occupé qu'il est à préparer des attentats...

Simon et Lucie sont jeunes mais ce ne sont plus des enfants. Le temps d'une soirée, d'une nuit, ils se cherchent, s'interrogent, sur le monde, la vie, la religion, la société ... avec, malgré eux, leurs mots et leurs yeux d'enfants et tant de vérité que cela en devient troublant.

Dans un discours quotidien, presque tranquille, approche une philosophie moderne, accessible, qui nous ramène aux premiers questionnements humains. Le passage à l'âge adulte, les transformations du corps, les changement d'état d'esprit, de perceptions, de responsabilités, toutes ces choses par lesquelles nous sommes passé, ces enfants les vivent et nous les transmettent avec une sincérité et un recul que nous n'avons surement jamais eu nous-mêmes.