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Le journal d'un fou
Le Tremplin Theatre

mis en scène par S Mounié

Le Tremplin Théâtre - salle Molière, Paris

- Cet événement n'est plus disponible à la réservation dans cette salle -
Les lambeaux poétiques d'un jeune homme aux prises avec sa folie, créatrice d'un autre monde,

derrière les barreaux de la souffrance, là où les mots se permettent et sauvent, pour un temps.Proprichtchine est un jeune fonctionnaire de 29 ans, qui taille des plumes pour son directeur et parfois classe des dossiers.
Il est noble de naissance, sait lire et écrire et aime à aller au théâtre, à la différence des autres fonctionnaires de son ministère. Il vit dans un petit appartement russe, avec Mavra, une domestique finnoise. C'est dans cette vie au départ routinière et sans intérêt que cet anti-héros nous emmène, à travers des lambeaux de journal intime.
De jours en jours, on comprend que sa vie lui déplaît et manque de piment, qu'il est ambitieux, méprisant et jaloux, fier de sa personne mais surtout amoureux, de la fille de son directeur, Sophie.
C'est alors que tout bascule autour de lui : il veut la connaître mais n'ose pas l'aborder et le voilà qui va se créer la vie de sa dame à travers des lettres écrites par sa chienne, Medji, dont il feint s'emparer et qu'il introduit dans son journal.
L'intimité de Sophie lui est alors dévoilée et Proprichtchine découvre avec perversion que sa promise est amoureuse et va se marier avec un jeune gentilhomme de la cour. Tout s'écroule et la folie gagne du terrain pour s'engouffrer dans cette déception amoureuse.
Il vivra désormais grâce à elle, mais ailleurs, loin de ce monde, loin de ces fonctionnaires, généraux et courtisans, en Espagne. Car il devient roi d'Espagne, Ferdinand VIII. Qu'est-ce que le roi d'Espagne a à faire dans un petit ministère russe ? Qu'est-ce que Ferdinand VIII a à faire de la fille du directeur et de son père même ? L'Espagne l'attend avec sa cour, ses Grands et sa gloire, les affaires de l'Etat aussi.
Il apprend que la Chine et l'Espagne sont en fait un seul et même pays, et surtout que la Terre veut s'asseoir sur la Lune et risque alors d'écraser tous nos nez.
Que de travail. Que de délires poétiques. Que de mots. Mais l'Espagne a des coutumes étranges : tous les Grands et le roi lui-même doivent se raser le crâne, la chambre royale est très petite, le Grand Chancelier donne de violents coups de bâton, on verse de l'eau froide sur la tête. Serait-ce l'Inquisition ?
L'imagination combat désormais la souffrance quotidienne jusqu'à l'épuisement, la colère et le désespoir.
Non, l'Espagne n'est pas une terre d'accueil, et seuls les mots peuvent encore donner de l'espoir à condition d'en changer le sens pour mieux s'évader de cette prison, de cet asile où il est enfermé.
Entre conscience et absence, entre maux et voyages. Les dates se mélangent et disparaissent au profit de pensées, les lieux se dispersent, les mots se désordonnent, les yeux se ferment pour mieux rêver mais aussi à cause de la douleur, jusqu'à la mort ?
Ce texte sublime et déroutant offre de nombreuses prises théâtrales et laisse en suspend plusieurs questions : à quel moment Proprichtchine devient-il fou ?
N'est-il pas fou depuis le début et ne raconte-t-il pas une histoire qu'il invente ou qu'il connaît par coeur pour mieux survivre ? Est-il conscient de son sort ? la folie n'est-elle pas plus riche et belle que la vie réelle ? La vie réelle n'est-elle pas délire, ou songe comme disait Calderon ?
Autant de questions sans réponses, que de réponses sans questions pour ces lambeaux de vie émouvants et universels.


Artiste(s) : Alexandre Tobaty
Metteur en scène : S Mounié





Pour Tout public

Théâtre contemporain

Langue : Français




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