Neringa entre en scène et, déjà, du haut de son mètre pas grand-chose rehaussé de talons, fait décoller le public, le met dans sa poche. Lorsqu'elle commence à chanter, le voyage débute. Prenez place sur son tapis volant tissé de sa voix émouvante et de ses mots percutants. A la fin du spectacle, on repart avec l'idée que la vie est fragile et qu'il faut en profiter... avec amour ! Mais ne le dites pas à Neringa : il ne faut pas lui parler d'amour... Même si elle ne chante que ça.

Jaal, c'est trois transfuges de Dézoriental. Ils avaient déjà exploré l'étendue d'une fusion heureuse entre musiques orientales et actuelles, ils reviennent avec un projet neuf, instrumental, qui pousse plus loin leur sens aiguisé de la curiosité, de l'évocation et du mélange des cultures. Aloua Idir au oud, Jean Luc Frappa à l'accordéon et Antony Gatta aux percussions nous offrent une nouvelle échappée belle, un périple inédit aux abords d'un imaginaire volontiers cinématographique.