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Salle
où cet événement eut lieu :
Théâtre de la Vieille Grille, 75005 Paris

Ombre de mon amour

de Guillaume Apollinaire , mis en scène par Jean-Marie Bréhier

Théâtre de la Vieille Grille, Paris

- Cet événement n'est plus disponible à la réservation dans cette salle -
Front de Champagne, 1915. Apollinaire vient de vivre une passion fulgurante. Malgré la guerre, ce souvenir l'illumine, lui inspire des vers vibrants.

En septembre 1914, Apollinaire rencontre une jeune femme " mutine et langoureuse à la fois ", Louise de Coligny-Châtillon. Séduit par son élégance, sa naissance, " ses grands et beaux yeux de biche ", il décide néanmoins de s'engager et rejoint le 38e régiment d'artillerie de campagne à Nîmes. Le 7 décembre, Lou qui jusqu' alors a repoussé ses avances avec une coquetterie ambiguë va l'y retrouver et passe une semaine avec lui. De janvier à mars, Apollinaire poursuit à Nîmes son instruction militaire. Délaissé par Lou et désormais sans illusions, il avance son départ et le 4 avril 1915 rejoint le front de Champagne où il est nommé brigadier.

Dans un univers que fréquentent l'ennui et la mort, Apollinaire n'a qu'un seul prénom pour réparer l'abomination, un seul visage, moins, une simple photo pour faire de la guerre une illusion. Et cette photo est celle d'un amour perdu.

Le personnage qui se dégage des textes ressemble à Pierrot, perdu dans la tourmente, loin de Colombine, et qui se souvient. Il porte un masque évoquant tantôt le masque à gaz tantôt le casque du soldat qui séparé des siens devient anonyme, un parmi des milliers.

Lorsque le masque se relève, c'est le passé qui revient, invisible porté par les parfums du printemps dans les jardins abandonnés, juste en arrière du front. Le masque évoque encore la Comedia dell'arte. Il permet de retrouver une simplicité forte pour dire l'horreur de la guerre, la puissance du désir, la plongée dans les zones troubles de la conscience. Les poèmes sont dits et chantés. Une musique de Dmitri Shostakovitch (Jazz Suite) prolonge l'intensité des textes, évoque avec tendresse, fantaisie, gravité, les lieux et ambiances, suggère les fanfaronnades, les nostalgies, les détresses du guerrier. Derrière les plaintes de l'amant, les périls du guerrier, la bonté et l'amour d'Apollinaire, son grand rire sont à l'ouvrage, et le côté romance lumineuse, valse des jours enfuis, cède la place à l'espoir d'amour vrai, quand le corps rejoint l'âme, quand la guerre cède à la paix.


Auteur : Guillaume Apollinaire
Artistes : Jean-Marie Bréhier
Metteur en scène : Jean-Marie Bréhier





Pour Tout public

Théâtre contemporain

Thématique :
Grands Auteurs Classiques

Langue : Français
Durée : 75 minutes soit 01h15





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