Chanson française en Sorbonne : Bernard Joyet, Alex Beaupain, Agnès Collet, Ceilin Poggi

Bernard Joyet : Orfèvre de la plume et de la note, Bernard Joyet, après avoir été chanteur fantaisiste, a donné à Juliette, Yves Jamait, Francesca Soleville entre autres quelques chansons superbes et interprète aussi ses propres oeuvres : des discordes délicieuses, des planisphères minuscules, des promesses intenables, des miniatures sarcastiques, toute une poésie ciselée à l'extrême. Joyet a le verbe pulpeux, la rime sensuelle, l'alexandrin gourmand.

Alex Beaupain : Auteur compositeur interprète ayant fait paraître deux albums (Garçon d'honneur en 2005 et 33 tours en 2008, réalisé par Frédéric Lo), il est aussi le compositeur à la fois des bandes originales et des chansons des films du réalisateur Christophe Honoré, notamment pour 17 fois Cécile Cassard (2002), Dans Paris (2006) et Les Chansons d'amour (2007). Il écrit également la bande originale du film Qui a tué Bambi ? de Gilles Marchand. Il reçoit en 2008 le César de la meilleure musique pour Les Chanson d'amour, et, la même année, le Grand Prix du disque de l'Académie Charles Cros dans la catégorie " Chanson " pour son album 33 tours.

Agnès Collet : Agnès Collet, dont le deuxième album Le Monde A l'Envers est sorti en 2008, est une artiste pleine de contrastes qui étonne et déroute à chaque chanson. Souriante et tonique, elle sait charmer, avec une belle aisance vocale, dans des styles musicaux très différents (blues, folk, jazz, rock...). Souvenirs d'enfance, hommage aux "gueules noires", portraits cocasses de personnages sortis de son pays "Ch'ti", bons mots volés au détour d'une salle d'attente. L'humour et la poésie font bon ménage, tendresses et révoltes se complètent subtilement avec des mélodies qui restent dans la tête.

Ceilin Poggi : A 25 ans, Ceilin Poggi respire un grand bol d'air, voyage et se jette enfin à L'eau. Un premier album live naît alors : "L'air Sous L'eau" sorti en Mars 2010. Derrière sa voix claire, comme de l'eau justement, elle se met à nu et nous prend aux larmes comme aux rires... Spirituelle d'abord, elle se montre aussi clairvoyante qu'audacieuse, avec sensualité et espièglerie.
Accompagnée de Thierry Eliez au piano et de Yan Garac au violoncelle, Ceilin nous enveloppe d'ailleurs, avec un réalisme poétique évocateur parfois brutal. Il n'y a pas de pessimisme dans le rêve de Ceilin Poggi. Une intimité troublante qui devient petit à petit la nôtre.