Cumulant les dispositifs du ballet et du cinéma, De deux points de vue estompe toute frontière entre espace scénique et écran de projection – restituant aux danseurs une place centrale. Les capteurs qu'ils portent, relayés par des caméras disposées sur scène, enregistrent leurs gestes les plus infimes.

Ces images amplifiées de leurs corps, de leurs visages, de leurs mouvements deviennent le décor mouvant sur lequel les danseurs évoluent.À ce dispositif visuel imaginé par Fred Vaillant, répond celui mis en place par Todor Todoroff pour capter, transformer et créer le son, là encore généré par les danseurs, puis travaillé en studio, avant d'être de nouveau soumis aux fluctuations des corps et des images, sur scène. Sous tension physique et visuelle permanente, De deux points de vue s'inscrit dans la démarche de Michèle Noiret, axée depuis les années 1990 sur l'interpénétration entre nouvelles technologies, création chorégraphique et expressivité des corps.

La représentation sera suivie de deux courts solos interprétés par les danseurs du Ballet de Lorraine : Broken Man de Stephen Petronio, et Two de Russel Maliphant, créés en 2002 et largement salués par la critique.