Dans l'espace urbain, des jeunes bavardent pour tromper l'ennui. Des adolescents brocardent le physique d'un passant et sont finalement pris à leur propre piège.
Une fille et un garçon échangent avec candeur sur les différences de genre... Et leurs ressemblances. La langue de Guillaume Poix, jeune auteur qui a signé plusieurs pièces aux éditions Théâtrales et le roman Les Fils conducteurs, échappe au réalisme par son rythme incisif.

Et le metteur en scène tourne délibérément le dos à ce réalisme : Les personnages sont matérialisés par des marionnettes à gaine chinoise manipulées avec précision ou par des pantins articulés au visage stylisé.
La musique interprétée en direct à la viole de gambe achève le décalage avec le quotidien. La pièce traite de la jeune génération mais aussi d'un thème plus universel : L'incommunication entre les individus.

Cette série théâtrale entend interroger les non-dits et le risque de préjuger de la réalité à un âge où l'intégration au groupe est un enjeu majeur.