Cette jeune autrichienne enlevée sur le chemin de l'école est gardée captive pendant huit ans avant de s'échapper. Chacun attend avec impatience le récit de son calvaire mais dès sa première apparition, Natascha Kampusch dérange. Elle cache sa souffrance, tient un discours nuancé et refuse de se plier à la vision manichéenne des journalistes. Son refus de se comporter en "victime modèle" brouille les repères.

Mêlant politique, poésie et grotesque, le spectacle met en relief la circulation des discours entre médias et opinion, de leur fascination à leur condamnation. L'espace du réel se mêle à un espace imaginaire, sensoriel qui met en éveil nos perceptions et vous plonge dans les paradoxes du processus victimaire et de cet inaltérable besoin de compassion.