Diane au bain de l'École de Fontainebleau d'après François Clouet, accroché au musée des Beaux-Arts de Tours ; et Suzanne au bain peint par Le Tintoret et visible au musée du Louvre-Lens.

Gaëlle Bourges a décidé de recréer les deux fameuses scènes de bain à l'aide de poupées et d'accessoires miniatures, tandis qu'une voix off décrit dans une langue claire et riche de sens, les tableaux et les mythologies qu'elles incarnent. La narration reprend d'abord un épisode tiré des Métamorphoses d'Ovide, celui de Diane chasseresse se baignant nue et qui, surprise par le chasseur Actéon, le transforme en cerf. Puis un autre récit – issu de l'Ancien Testament – dépeint une Suzanne épiée, alors qu'elle fait sa toilette, par deux vieillards qui seront finalement punis pour leur indiscrétion.

Sur fond de récits anciens et de petits détours, Le bain offre aux enfants, ainsi qu'à leurs parents, une expérience sensible et inventive sur le rapport aux corps. Le spectacle évoque aussi les notions délicates du consentement, celles de genre, de la diversité, de la faute ou de l'agression. Trois performeuses manipulent figurines et divers objets, dans un univers onirique et poétique mêlant danse, chants et récits. Elles donnent à voir les tableaux, à entendre les histoires qui les fondent et, chemin faisant, tracent une petite histoire du bain.

" Si on tend l'oreille, on peut même entendre le bruissement de l'eau."
Ovide, L'Histoire de Diane au bain in Les Métamorphoses, Livre III
D'après la traduction du latin par Marie Cosnay
Adaptée par Gaëlle Bourges


A Savoir :
La librairie est ouverte tous les jours de représentations avant et après le spectacle.
Le restaurant est ouvert le midi du lundi au vendredi et les jours de représentations une heure avant et après le spectacle.