Emmanuel Eggermont
1/8
Solo, 2007, 50'
Chorégraphie, scénographie, interprétation : Emmanuel Eggermont
Musique : Serge Gainsbourg, Henry Purcell

Variation sur la solitude contemporaine, dans une société qui se targue de communiquer, 1/8 met en scène un personnage qui a fait le choix, pas tout à fait délibéré, de vivre dans l'anonymat, à seule fin d'éviter tout contact avec l'extérieur. Tel un personnage d'Edward Hopper, à l'esthétique duquel la pièce fait référence, il se retrouve de fait confronté à lui-même, à son identité.
Tour à tour metteur en scène et interprète, il subit l'atmosphère créée autour d'une organisation graphique méticuleuse, qui cache un vrai chaos intérieur.

Entré en danse à l'âge de cinq ans, par le classique puis plus tard le contemporain (école de danse du ballet du nord), Emmanuel Eggermont découvre la chorégraphie, sa passion, au Centre national de danse contemporaine d'Angers. Il débute sa carrière d'interprète en Espagne au côté de Carmen Werner. Invité en Corée du Sud pour un projet mêlant pédagogie et chorégraphie (2001-2002), il y restera un an et demi et produira deux créations (dont une pour douze danseurs) et plusieurs performances dans des lieux insolites. De retour en France, il souhaite se consacrer à la chorégraphie, tout en reprenant en parallèle une activité d'interprète pour Gilles Verièpe et Raimund Hoghe, l'ancien dramaturge de Pina Bausch, avec lequel il entretient une grande complicité artistique. Il sera l'interprète de Raimund Hoghe dans L'après-midi de Raymond au Théâtre de la Cité internationale en décembre 2008.

Cie Hervé Koubi
Les Suprêmes
Pièce pour 4 interprètes, 2008, 25'
Chorégraphie : Hervé Koubi (assisté de Guillaume Gabriel)Avec la collaboration et la complicité de Chantal Thomas, écrivain
I nterprétation : Carlos Ferreira Da Silva, David Guasgua, Stéphane Lavallée, Guillaume Milhac
M usique : Diana Ross & The Supremes / Gaël Desbois, Stéphane Fromentin, Laetitia Sheriff

Les Suprêmes font partie d'un programme de trois pièces courtes, 3 temps, 3 mouvements, qui questionne le travail d'écriture chorégraphique à l'aune de la relation danse-musique. Biographie - celle de l'artiste - jalonnée de moments de danse exécutés par un quatuor masculin, la pièce se sert des clichés (celui, glamour, des Supremes, le groupe mythique de Diana Ross dans les années 1960) comme d'une fausse piste comme pour mieux s'en éloigner. Dans une discothèque hors mode et hors temps, à travers maints filtres et illusions, la pièce tente de dévoiler la fragilité de ces quatre Suprêmes au masculin.

D'origine algérienne, docteur en pharmacie, Hervé Koubi mène de front une carrière de danseur et d'étudiant. Formé en danse à l'école de Rosella Hightower à Cannes puis à l'Opéra de Marseille, il travaille avec Jean-Charles Gil, Jean-Christophe Paré, Emilio Calcagno, Barbara Sarreau. En 1999, il rejoint Claude Brumachon et Benjamin Lamarche au Centre chorégraphique national de Nantes pour la création de Hôtel Central. Il collabore ensuite avec Karine Saporta ( Le Garage, essai sur la mystique rock, 2001) puis Thierry Smits, à Bruxelles ( Reliefs d'un banquet, 2003 ; D'Orient, 2008). Sa compagnie, fondée en 2000, est implantée en Corrèze.