Dans une agglomération urbaine peuplée de solitudes, où le temps passe anormalement vite et où les hommes se regardent sans se voir et s'entendent sans s'écouter, arrive un employé de province désireux de trouver une "vraie ville où la vie serait gaie et les gens de bonne humeur". Sourd aux mises en garde qui lui sont faites et aveugle aux arrestations qui sévissent dans la cité, il pense l'avoir trouvée.

Une réadaptation moderne d'une pièce méconnue d'Arthur Adamov sur les solitudes urbaines, trouvant de véritables échos avec le contexte actuel. Un décor recouvert de journaux, une ville de papier terne dans laquelle se meuvent des personnages hauts en couleurs, profondément vivants. Une pièce poétique, mêlant spectacle vivant et arts visuels, donnant à réentendre un dramaturge engagé, à l'écriture singulière et l'imagination fertile. Un auteur autrefois membre de la "troïka de l'absurde" aux côtés de Samuel Beckett et d'Eugène Ionesco.

À la sortie du Métro Maubert-Mutualité, un aveugle mendie. Deux midinettes passent, en fredonnant : "J'ai fermé les yeux, c'était merveilleux." Elles ne voient pas l'aveugle et le bousculent, il trébuche. Arthur Adamov, témoin de cette scène, décide d'écrire "La Parodie".

A Savoir :
A partir de 12 ans.