Vivant dans une société du zapping, nous ne pouvons faire l'impasse de la résonnance de l'incidence de la vitesse de nos vies sur notre relation au temps.

Comment trouver sa place dans ce temps qui n'a plus rien d'humain ?
Perdons-nous notre humanité à courir plus vite que le vent ?
Nous tentons de ralentir l'effet du temps sur nos corps alors que nous brûlons la chandelle par les deux bouts... Se pose alors une autre question.Dans la surabondance des informations ingurgitées à un rythme toujours plus frénétique, comment assimiler ce que nous vivons et l'inscrire dans notre mémoire ?
Sans moment de retour et de réflexion sur notre passé immédiat nous ne pouvons l'imprimer et le fixer. Ce que nous venons de vivre s'éloigne alors... déjà... et nous sommes plus loin à courir après un événementdont l'importance se perds dans la multitude des projets à venir.

Le parallèle entre la vitesse de notre société et une certaine forme d'amnésie collective est à craindre.Nous ne stockons pas l'information comme un ordinateur, nous la digérons et la traitons, ce qui nous demande un certains temps d'assimilation, temps qui devient de plus en plus rare et précieux.Voilà les questions que nous voulons aborder dans " SPEED ", plaidoyer pour un ralenti imaginaire et suranné.