Non, n'essayez pas de comprendre le sens de cette onomatopée ( il n'y en a pas, sauf si vous cherchez dans un dictionnaire quechuan ). Ouvrez simplement vos oreilles à l'impact des particules musicales de provenance fort diverse qui viennent se heurter agréablement à vos tympans: Vous pourrez y distinguer un tumbao de son cubain, une mélodie imbue du lyrisme ardent du 19ème siècle, une phrase de quinto, une tournure be-bop, une diana transposée au piano, des congas joués avec des balais, des clusters free-jazz, des patterns de songo tournés à l'envers, de la percussion pianistique à la Bartok, du backbeat funky, le son nasillard d'une mélodica, les battements dansants d'un pandeiro et encore plein d'autres choses........

Il est vrai que ce groupe est plein de paradoxes: A la parité homme-femme ( consultez donc un dictionnaire quechuan! ) s'oppose l'imparité des mesures, à la sehnsucht du romantisme allemand le groove implacable de la musique caribéenne, à l'esprit spontané de l'improvisation libre la complexité des arrangements sophistiqués...n'empêche que ça marche!!! Chachawarma réussit l'exploit d'agglomérer toutes ces particules disparates en un tout, une matière sonore inédite: le duo piano/percussions de latin jazz européen.