Être une femme qui boit. Refaire ce parcours, c'est revisiter les flous, les moments abstraits, les moments à trous. Retraverser l'enfermement, volontaire parfois, parfois de force. C'est aussi retrouver des êtres, camarades dans la lutte. Contre quoi, contre soi ? Car ces endroits d'isolement, hôpitaux psychiatriques, maisons de repos, recèlent des êtres d'une infinie poésie, d'une infinie liberté. Le monde de l'extérieur se prive de leur richesse, de la justesse de leur regard, de leur bonté.

C'est alors donc un voyage ambivalent, dans un pays de souffrance et de tendresse mêlées. Une danse aussi, car l'autrice est chorégraphe et que les mots dansent comme les images incertaines, comme la sensation des degrés qui montent.

C'est pourquoi ce spectacle est interprété par une comédienne et une violoncelliste, qui dialoguent entre notes et mots, en quête de la sensation juste.
Ou comment raconter le vertige ?