Les conditions cathartiques de ce huis clos « bergmanien » au cœur d’une nuit secouée par un violent orage, qui provoque une panne d’électricité plongeant la maison dans une obscurité angoissante, fragilisante, vont amener les deux sœurs à se rapprocher, trouver une intimité nouvelle, se parler comme elles n’avaient jamais su le faire.

Mais leur conversation ne va pas de soi, les mots peinent à sortir. Souvent elles se taisent par peur de trop se livrer, de s’affaiblir dans cet échange qui est aussi un affrontement, et de faire remonter les souffrances et les terreurs d’une enfance meurtrie.