La pièce de François Le Roux, L'Evangile selon Paulo, mise en scène et interprétée par Ségolène Point et François Le Roux, s'inscrit dans la tradition des textes libertaires dénonçant les méfaits des religions, l'organisation capitaliste et bourgeoise d'une société dénuée de scrupules et d'humanité, et la bienséance sous toutes ses formes. Héritier de la pensée voltairienne, François Le Roux installe son oeuvre dans la continuité du courant rationaliste qui, de Diderot à Genet, rejette le monde médiocre et hypocrite dans lequel nous vivons.

La rencontre entre ces deux personnages est, comme chez Woody Allen, à priori invraisemblable. Un ivrogne et une dévote dans une église, l'un sur sa chaise, l'autre sur son prie dieu. L'un tient une bouteille, l'autre un chapelet, l'un mange du saucisson, l'autre veut recevoir l'hostie. Et pourtant, l'action est engagée. Bérengère est sur la voie de la raison.