Pagnol concluait Le Château de ma Mère avec "telle est la vie des Hommes, quelques joies très vite effacées par d'inoubliables chagrins. Il n'est pas nécessaire de le dire aux enfants."

Trop tard. On sait tout. Dans Les Châteaux de ma Gloire, morceau de chaleur et de tendresse, il n'y a ni rois, ni reines, simplement des enfants qui se croient adultes, qui tentent parfois d'échapper à leur condition, qui revendiquent des valeurs ancrées, des souvenirs partagés, des rêves qui traduisent leur ambition, des comptes que l'on doit rendre parfois, et de l'amour, qu'on va chercher toujours trop loin.

Ici, ils grandissent ensemble depuis le petit village fictif de Pizoul jusqu'à l'immensité bien réelle de Paris, et ne sont rien d'autres que des héros à la jeunesse débordante, aux vies marquées par les arrivées et les départs. Qu'importe l'appartement ou le château, qu'importe l'endroit, parfois nous quittons des lieux qui, eux, ne nous quittent jamais.