Dans un futur plus ou moins proche, la Terre est un mouroir où l'air se fait de plus en plus rare. Le capitaine Roger Plata et son équipage sont envoyés aux confins du cosmos pour trouver une planète habitable et sauver l'humanité.
Mais, après 3 ans d'errance spatiale et le mystérieux dysfonctionnement de l'ordinateur de bord, la mission s'embourbe et les masques tombent. Le capitaine Plata qui s'est révélé être un imposteur incapable de piloter le vaisseau, sombre peu à peu dans l'alcool.
Son épouse Bruja, blogueuse interstellaire égocentrée, entretient une liaison avec le séduisant docteur Martillo, manipulateur et avide de pouvoir.
Ensemble, ils fomentent un complot diabolique pour prendre le contrôle du vaisseau et de la planète promise. Le capitaine peut heureusement compter sur Samy, son brave et fidèle bras droit, prêt à tout pour briller aux yeux de son cap'tain.

La Vengeance du Capitaine Plata n'est pas un simple vaudeville, on y nage en plein paradoxe spatio-temporel. Dans un contexte futuriste de conquête spatiale, la comédie est tramée à la manière d'un Feydeau de la fin du XIXème siècle. Des portes qui claquent, des quiproquos et des imbroglios, du libertinage et des personnages angoissés rendent hommage aux codes du boulevard.
Ajoutez-y un texte en alexandrins, ciselé de verbes contemporains, pour rendre à la langue ses plus belles armes. Autant d'univers et de références qui s'entrechoquent, comme si l'auteur nous invitait à une expérience en forme de big bang.
Alors, c'est bien comme une farce, comme une espièglerie, comme une loufoque invitation où les comédiens se jouent de ces univers drolatiques où l'absurde flotte, comme en apesanteur.