Les animaux du passé révèlent leurs secrets à ceux qui savent lire : sur leur vie, sur les humains, sur le climat. La discipline qui s'y atèle ? L'archéozoologie.

Dans le cadre de la Fête de la Science 2022, Bénédicte Voeltzel, archéologue à l'Inrap et membre de l'Université Paris Nanterre vous propose cet atelier qui est ouvert à toutes et tous dès 9 ans mais qui séduit aussi les ados et les adultes.

L'archéozoologie a pour vocation de restituer les liens entre l'homme et l'animal dans les sociétés passées, les comportements des uns et des autres en interaction directe avec l'environnement.

La chasse, les processus de domestication, l'élevage, l'alimentation, l'artisanat et l'art sont des domaines qui peuvent être appréhendés par l'archéozoologue, à partir des vestiges animaux. Dents, os, peau, fourrure, tendons, corne ont été utilisés pour la confection d'armes, d'outils, de parures corporelles et vestimentaires. Cependant, les matières organiques se conservent mal : la graisse, élément indispensable à l'alimentation, à l'éclairage, au traitement du cuir a totalement disparu ; le poil, la corne, (composés de kératine), le cuir, ne se conservent qu'en contexte humide (marais, tourbière, lac, fleuve ...). Os et dents, fortement minéralisés, se conservent bien ; ils sont donc les vestiges les plus fréquemment recueillis.

Ensuite l'archéozoologue se trouve face à une énigme : l'assemblage d'ossements qui subsistent, une fois la fouille réalisée, est lacunaire. Une bonne connaissance du squelette et de la dentition des différentes classes (mammifères, reptiles, oiseaux) est donc nécessaire. C'est ce qu'on appelle l'anatomie, qui permet l'identification des espèces présentes et qui indique également les activités menées sur le site. En effet la présence d'os d'animaux sauvages (cerf, sanglier, certains oiseaux) indique des activités cynégétiques, tandis que des os de poissons suggèrent des activités de pêche.

A Savoir :
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