Constitué il y a plus d'un quart de siècle, le groupe Kodo a choisi de prendre ancrage dans la tradition japonaise et, fort de cet enracinement, de s'ouvrir sur le monde et d'enrichir son art d'apports nouveaux. C'est ainsi qu'aujourd'hui, les performances du groupe Kodo vont au-delà du concert de percussions et sont une alchimie qui allie musiques, rythmes et chorégraphies.

A la fois artistes et athlètes, les membres du groupe ont pour instrument de prédilection le "taiko" (tambour), dont le plus grand, le "Ô-daiko", qui pèse près de 400 kilos, rappelle le battement du coeur tel que perçu par l'enfant à naître. En langue japonaise, Kodo signifie "battement de coeur" et "enfant du tambour", les 24 membres du groupe (17 hommes et 7 femmes) donnent, sur scène, plein sens à ce terme en s'attachant à jouer "sans contrainte, avec la pureté de l'enfant". Pourtant, si elle est l'ambassadrice autour du globe du travail du groupe, la performance scénique de celui-ci est loin d'être sa seule réalisation.

En effet, en élisant domicile, à sa fondation, sur l'île de Sado, Kodo a voulu, dès l'origine, placer sa démarche sous le signe de la préservation et du renouvellement de la culture japonaise traditionnelle. Formation longue et intensive des membres du groupe intégrant notamment une immersion dans la vie rurale, festival annuel de musique se tenant sur l'île de Sado (l'Earth Celebration festival), fondation (la Kodo Cultural Foundation), ou encore entreprise affiliée fabriquant des tambours de manière artisanale ("Otodaiku")... sont autant d'engagements qui font de Kodo un gardien-passeur de la tradition japonaise.