Gimme shelter

Peut-on s'isoler ou se déconnecter de la réalité ?
Une personne erre dans une étrange fête foraine sinistrée et visiblement contaminée, au milieu de mascottes du temps d'avant la catastrophe. Non loin de là, à l'intérieur d'un vieux transformateur électrique dont il a fait son refuge, un reclus volontaire survit comme il peut. Chacun dans sa solitude sent la présence de l'autre, sans savoir si elle est réelle.
Les spectateurs adopteront successivement le point de vue de l'abri, puis celui de l'extérieur (ou l'inverse) afin de découvrir les deux versions de l'histoire.

Dans un environnement étonnant et par un dispositif immersif, le spectacle questionne notre passivité face aux risques : comment réagir lorsque l'on a l'impression que tout s'effondre, malgré ou avec nous ? La symbolique de l'abri met en jeu les couches de protection que l'on bâtit autour de soi, dans sa tête ou sur son corps.
Dehors, le choix du parc d'attraction, lieu de lâcher-prise, se saisit de notre part d'insouciance mise à mal lorsque le réel nous rattrape.