Charles Cros (1842-1888), figure de la bohème parisienne au XIXème siècle, eut plusieurs vies. Érudit, il maîtrisait plusieurs langues anciennes ; scientifique, il eut l'intuition de l'enregistrement sonore avant Thomas Edison ; poète, il écrivit un ensemble de textes dont la délicatesse et l'originalité furent saluées par Verlaine, son ami. Assez rapidement cependant, cette oeuvre poétique, à une ou deux exceptions près, est tombée dans l'oubli.

En 2020, Guillaume Déal découvre par hasard le recueil Le Coffret de santal que Charles Cros fit paraître en 1879, et il est immédiatement séduit par la fraîcheur et la beauté romantique de ces textes. Pour eux, il imagine spontanément de la musique. C'est ainsi qu'une vingtaine de ces poèmes passionnés, mélancoliques, drôles ou rêveurs deviennent des chansons, qu'il présente aujourd'hui dans le cadre intime du Théâtre de l'Île Saint-Louis.

Après des études musicales et littéraires à la Sorbonne, Guillaume Déal est devenu professeur de musique et chef de choeur d'enfants et d'adolescents. Passionné de poésie et de chanson française, admirateur de Barbara, Brel, Ferré, il a longtemps songé à mettre des textes en musique. Ballade du dernier amour est son premier seul en scène.