A travers son écriture, il fait resplendir sa conviction : "C'est elle, à qui revient la charge de conduire son fils, jusqu'à cet autel suprême, où le moment était venu pour lui de consommer sa mission".

Dans la mise en scène de Bernadette Plageman, le texte intégral est dit et se mêle à l'art du mime. Ainsi, chaque mot résonne et devient le souffle de chaque mouvement comme pour citer l'auteur : "L'un est le support l'autre est l'extension". Les deux performances donnent à entendre et à voir des tableaux de la Passion du Christ, d'une grande beauté et d'une force spirituelle.

"Effectivement, il a fallu attendre près de 50 ans pour qu'un artiste ose prendre le risque en solo, de créer cette pièce. Bernadette Plageman, mime et disciple d'Étienne Decroux, fait jouer et respirer son corps. Elle s'incorpore à cette Croix, la fait cheminer, tout en proférant le texte. On croirait parfois entendre Alain Cuny invoquer l'astre sanglant du soleil et les constellations. La densité verbale que fait revivre la gestuelle est d' une richesse insoupçonnable. L'auteur ne s'implique pas seulement dans l'essentiel du drame chrétien, mais dans ce qui touche le coeur".