Le Sacre - Toshiko Oiwa :

Nos vies modernes ont tendance à nous faire oublier que nous fonctionnons étroitement avec le cycle des saisons. Dans les sociétés anciennes, des rituels païens et plus tard religieux, annonçaient, à travers des fêtes et des célébrations, les cycles terrestres. C'est en se référant à un rituel sacral païen qu'Igor Stravinsky écrit, en 1913, le Sacre du Printemps qui brise d'un trait les règles de l'art officiel et initie une révolution musicale et artistique. Comme la plupart des artistes contemporains de cette époque, il s'agissait de questionner l'homme civilisé, de renouer avec " l'homme " et ses origines.

Cette musique de la terre et du sacrifice n'a rien perdu de sa force. Depuis les Ballets Russes, elle s'est même enrichie de nombreuses et diverses interprétations. À travers sa création, Toshiko Oiwa nous invite à redécouvrir ce chef d'oeuvre de la musique du XXe siècle.

Toshiko Oiwa :

Chorégraphe et danseuse japonaise, depuis 2007, elle dirige Company Toshiko Oiwa et travaille en France, Allemange, Hollande, Japon, Corée, Brésil et en Maroc en collaboration avec les artistes invités pour remuer, questionner, et comprendre les cultures différentes à travers la language de danse contemporaine.

Toshiko commence la danse classique au Japon, avec Shizue Oiwa, et plus tard s'oriente vers la danse contemporaine et la chorégraphie. En 1992, elle part étudier à New-York à la Julliard School. Après avoir obtenu son diplôme (BFA), elle rejoint Twyla Tharp et la Compagnie "THARP !" dans laquelle elle danse de 1996 à 1997. Interprète chez Bill T. Jones / Arnie Zane Dance Company de 1998 à 2003, Toshiko s'est produite dans de nombreux théâtres et festivals aux Etats-Unis, au Canada, en Europe, en Afrique et en Australie. En 2003, elle rejoint le Ballet Preljocaj / Centre Chorégraphique National d'Aix-en-Provence où elle sera interprète jusqu'en décembre 2006 avec des tournées qui l'emmèneront en Europe, en Asie (Chine, Corée, Japon, Singapour) mais aussi en Israël, en Turquie et en Russie.

Ses chorégraphies ont été présentées depuis 1991 au Japon (Tokyo Arts Theatre, Session House, International Dance and Theater Festival), à New York (Performance Space 122, Pace Downtown Theatre, Dance Now à Joyce Soho, Aaron Davis Hall...), en France, (CCN / Ballet Preljocaj, Studio Philippe Genty, DCA / Philippe Decouflé), et en Corée (Korean National University of Arts).

Toshiko a reçu le soutien aux Etats-Unis de : New York Foundation For The Arts, Jerôme Foundation, Lower Manhattan Cultural Council, Harkness Dance Foundation et la Fondation Japonaise Saison Groupe.

Billy/Le Roulé Boulé Croate de Viviana Moin - Cie Léa P.Ning :

Cependant, malgré tous les risques et dangers, l'être humain reste en quête des découvertes, veut savoir, veut comprendre, veut arriver au fond. Est-ce que la connaissance pourra soigner la blessure ?

Ces histoires se déroulent à la limite du rire et du tragique, poussées par ce désir de connaissance, et d'étonnement, la possibilité de décoder une énigme qui pourrait nous libérer. Le ton est intime, presque inaudible, un peu comme quelqu'un qui pense à haute voix.

Billy :

Un enfant errant dans les couloirs d'une école vide.
Pas tout à fait vide, car des fantômes sont derrières les portes. Il traverse les zones interdites, des images, des mots attrapés au vol, des mots d'adultes, des musiques...qui restent dans la tête. Qui est cet enfant d'abord ? Et c'est quoi cette Ecole ? Dans quel pays sommes nous ?
J'ai tout mélangé, comme dans les rêves : les morts et les vivants, les moribonds et les amoureux, le souvenir et la métaphore. Cette histoire commence sur un ton de confidence et souvenir d'enfance pour se transformer en théorie surréaliste de la sexualité des hommes.

Mais à travers les mots, la quête continue, pour finir en une danse avec deux escargots, sur fond de la musique de Nina Simone " Don't let me be mysundertood ", (ne me laisse pas incompris).

Le Roulé Boulé Croate :

Une femme apparaît dans un mélange exotique de la Vierge Miraculeuse et carnaval de Rio, un peu gitane, un peu jeune mariée...
Le costume créé par Ophélie Estève est fait avec des néons flexibles et s'inspire du costume de néons de Tanaka Atsouko, artiste Japonaise, membre du groupe Gutaï aux années 50.

On entend les sirènes, la musique électronique de Pushy !
Des gyrophares s'allument, elle est seule contre un mur, la tension monte.
La vision se brise doucement quand elle laisse écouter à peine le fil de sa voix, comme si tout d'un coup les flots de la pensée se mettaient à couler, laissant apparaître, à la façon des larmes coulant dans des statues, que quelqu'un vit derrière cette icône.

Viviana Moin :

Danseuse, performer et chorégraphe argentine, vivant à Paris. En arrivant en France en 1988, elle étudie le contact improvisation auprès de Mark Tompkins et plus tard l'improvisation avec lui et avec Simone Forti, Steven Paxton, Lisa Nelson, David Zambrano, Julien Hamilton, Vera Mantero, entre autres. Elle crée sa compagnie Léa P. Ning en 1999, essentiellement pour faire des performances improvisées (avec Luc Favrou, Trisha Bauman, Sophie Lessard, Donata D'ursso...).

Elle travaille parallèlement avec les compagnies de Christophe Haleb (" Idyllique ", " Stratesphères ", " Corps Capitals ", etc.), Serge Ricci, Fredéric Gies, Fredéric du Carlo (" En corps ") et avec Jérôme Bel (" The show must go on "), Ayelen Parolin (" SMS and love " 2009)et Kataline Patkaï. Participe aussi aux jeux W de Joris Lacoste et Jeanne Revel..

En 2005 elle crée le duo " Viviana et Alexandre " avec Alexandre Théry et continue à réaliser des performances en solo ou avec d'autres artistes.

En janvier 2008, suite à un workshop avec Rodrigo Garcia, naît le premier texte " Billy " et l'envie de continuer ce travail d'écriture.