"La sérénade, en tant que pièce instrumentale, possède un caractère fort simple, sans apprêt et plein d'agréments ; aussi faut-il jouer ce genre de morceau de manière aimable et caressante", écrivait le compositeur et théoricien Daniel Gottlob Türk en 1789.

Une définition qui va comme un gant à la Sérénade en mi bémol majeur K.375 de Mozart, composée en 1781 pour six instruments (deux clarinettes, deux bassons et deux cors), puis étoffée l'année suivante avec l'ajout de deux hautbois. C'est cet effectif de l'octuor à vent que le jeune Beethoven choisit en 1792, au moment de son départ pour Vienne, pour une partition de jeunesse qui atteste déjà sa maîtrise des combinaisons sonores.

Souvent destinés à la musique de plein air ou aux divertissements nocturnes, les vents se prêtaient aussi à des arrangements aussi ludiques que brillants, comme les extraits de La Flûte enchantée qui complètent ce programme.