Les opéra romantiques, baroques, ou vérismes, ont toujours mis à l'honneur les conséquences sur la sensibilité féminine de leurs relations amoureuses. Certes dans une société érigée par des hommes pour des hommes, la place de la femme n'était guère aisée à trouver sans se brûler les ailes. Si elle se rebellait, en effet, son sort était l'asile, la folie, le suicide . Si elle se résignait, seul l'asile lui était épargné.
Dans les livrets d'opéra c'est bien souvent la folie, le suicide ou le meurtre qui est réservé à l'héroïne. Souvent pris de remords, le Roméo ayant délaissé sa Juliette, revenait auprès d'elle mais hélas toujours trop tard. Direct ou indirect l'impact du comportement amoureux guidé par la trahison, la jalousie, l'honneur, changera immanquablement le destin de Juliette à tout jamais. Fallait-il qu'elle en paye le prix fort pour qu'il réalise qu'il l'aime ?

Parfois la tension se relâche grâce à l'opéra buffa où le compositeur et le librettiste font en sorte que ces opéras en farce finissent dans la joie. Dans ces cas l'amant aura été pris au piège de ces agissements. Mozart a excellé dans le genre mettant ainsi la femme sur un piédestal.

C'est dans ce genre léger au caractère humoristique, que Cristina di Maso et Mylène Berg débutent pour mieux vous préparer à la suite... le drame, le vrai.

Elles souhaitent avant tout que le concert vous enchante.