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L'Homme à L'Orchestre

mis en scène par URSZULA MIKOS

Centre Wallonie-Bruxelles, Paris

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Un homme se réveille, le matin avec un orchestre au pied de son lit... Ne parvenant à s'en débarrasser, il se voit accompagné par cette bruyante et encombrante excroissance.

Il comprend peu à peu que les instruments interprètent ses sentiments et ses pensées les plus intimes. Une absurde "descente aux enfers" commence alors pour lui: il perd travail, ami, logement... Il ne parvient même pas à mendier... donne-t'on l'aumône à quelqu'un entouré d'un orchestre ? ni même à se jeter dans la Seine... trop de spectateurs viennent applaudir les instruments qui lui jouent une dernière aubade. Si l'homme à l'orchestre apparaît comme un récit jouant de l'humour et de l'absurde, il vise également à des objectifs pédagogiques musicaux. Que se passerait-il si un incident, une apparition non désirée s'imposait à nous et révélait notre imaginaire et notre sensibilité ? Le texte de Louis Cervin raconte comment un homme des plus communs se voit flanqué d'un orchestre qui le suit en tous lieux. La peur de cette irruption bruyante et colorée le pousse à s'en défaire au plus vite. Mais l'orchestre le poursuit et envahit sa vie et le projette hors d'un quotidien monotone et commode... II perd tout : appartement, travail, amis, pour se retrouver au bord du suicide. La musique, tout en l'acculant à la solitude, le rattrape et le sauve .... II se rend compte qu'elle l'accompagne dans toute sa vie émotionnelle et recèle une indispensable beauté .... II apprendra peu à peu à l'apprivoiser et à la partager .... La mise en scène consiste à marquer et à mettre en valeur le dialogue entre le monde réel et le monde imaginaire; le quotidien et le monde du sensible. D'abord dans un contexte d'une routine souvent incolore : cycle, actes sans cesse répétés, le comédien entrera peu à peu dans le monde de l'orchestre : monde de musique et d'images. Dans un premier temps, le spectateur percevra l'irruption de ces images à travers le regard du personnage lui-même, qui pense que tout ce qui lui arrive est le fruit d'hallucinations, de la fatigue ou du rêve. Mais peu à peu, cette interpénétration se soldera parla victoire du monde du sensible qui contaminera peu à peu la réalité .... Même si durant toute une partie du texte - la plus comique - l'irruption de l'orchestre ne se déroule pas sans heurts, ni sans dégâts .... Le monde réel devient ainsi de plus en plus irréel; musique et dessin deviennent de plus en plus présents .... Ce Crescendo ne s'arrêtera qu'avec l'image particulièrement émouvante et apaisante de la solitude du personnage .... Seul, avec son orchestre dans le squat - possible métaphore de l'artiste. Avant une dernière partie marquant une sorte d'harmonie: le partage de l'orchestre avec autrui.


Artistes : Quentin BAILLOT
Metteur en scène : URSZULA MIKOS






Théâtre contemporain





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