Printemps des poètes : Marguerite Yourcenar, poèmes extraits des Charités d'Alcippe et de La Couronne et la Lyre, Théâtre du Nord Ouest Affiche

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Salle
où cet événement eut lieu :
Théâtre du Nord Ouest, 75009 Paris


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3 critiques

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Cathylitetsortaussi Inscrite Il y a 6 ans 24 critiques  
Utile: Oui Non
-Belle découverte
10/10

Dans le cadre du Printemps des poètes j'ai assisté à la lecture par Anna Langlois et Théophile Gros de poèmes de Marguerite Yourcenar. J'ignorais qu'elle eut écrit des poèmes et j'ai découvert des textes parlant beaucoup de la mort mais avec pudeur, joie des souvenirs, mais qui parlent aussi de la vie et de ceux qui restent. Les poèmes lus avec beaucoup de coeur sont extraits des charités d'Alcippe et de La couronne et la Lyre. J'ai beaucoup aimé cette découverte ! Merci beaucoup Anne. C'était au théâtre du Nord Ouest. Les charités d'Alcippe : Alcippe offre son coeur aux Sirènes, son âme aux statues de marbre, son corps aux morts et, déjouant ainsi la Mort, existe à tout jamais dans ce qu'il a donné. Tel est le thème du poème qui donne le titre à ce recueil. En tout cinquante-cinq pièces, écrites entre 1929 et 1963. Ces poèmes empruntent des formes régulières : alexandrins, hexasyllabes, octosyllabes, rimes plates, rimes croisées, sonnets... On y reconnaît l'inspiration de l'écrivain amoureuse de l'antiquité grecque, de l'Italie de la Renaissance mais qui se veut aussi à l'écoute de son temps. La couronne et la lyre : Anthologie de poésie grecque ancienne traduite par Marguerite Yourcenar. "Les traductions de poèmes grecs anciens qu'on va lire ont été composées en grande partie pour mon plaisir, au sens le plus strict du mot, c'est-à-dire sans aucun souci de publication. Il en est de même des notices, brèves ou longues, qui les précèdent, et ont été d'abord des informations assemblées ou des évaluations tentées pour moi seule. En traduisant ces poèmes, ou fragments de poèmes, ma démarche ne différait en rien de celle des peintres d'autrefois, dessinant d'après l'antique ou brossant une esquisse d'après des peintures de maîtres antérieurs à eux, pour mieux se pénétrer des secrets de leur art, ou encore de celle du compositeur retravaillant de temps à autre un passage de Bach ou de Mozart pour en jouir et s'enrichir de lui..." Marguerite Yourcenar.
# écrit le 23 Mars


Andromaque Inscrite Il y a 20 ans 24 critiques 1  
Utile: Oui Non
-Une réussite
10/10

Des vers magnifiques portés par une interprétation qui nous transporte dans l'univers mythologique de MArguerite Yourcenar.
# écrit le 22 Mars


Anouchka4 Inscrite Il y a 11 ans 1 critique  
Utile: Oui Non
-Un bijou qui luit dan le noir
10/10

J'ai passé la grille du Théâtre du Nord-Ouest vendredi, et, quittant la soirée ensoleillée et joyeuse des terrasses des Grands Boulevards, je suis descendue par un escalier à double hélice dans une salle toute noire, radicale comme un tableau de Soulages, ou l'oeuvre au noir de l'alchimiste du roman de M. Yourcenar. Plongée, coeur battant, dans cet état de césure qui annonce l'entrée de la poésie sur scène. D'emblée, avec des moyens discrets, épurés, Théophile Gros seul, puis Anne Langlois créent la grâce à chacun de leurs déplacements, lents et mesurés, avant de s'immobiliser comme des statues, des gravures ou des ombres. D'une simple inclinaison de tête, profil perdu, d'une voix tantôt blanche, tantôt tendre et navrée, ils tissent entre eux - l'un noir et l'autre blonde - le lien d'une présence-absence qui irradie sourdement dans les noirs de la scène vers les spectateurs /écoutants. Leurs regards sont tournés, le plus souvent, vers l'intérieur ou l'ailleurs ; lors qu'ils se rencontrent, il se croisent, repartent. L'entame de chaque poème nous place dans une évidence simple et mystérieuse : "Ceux qui nous attendaient se sont lassés d'attendre et sont morts sans savoir que nous allions venir". De poème en poème, la lecture nous convie, sur la pointe des pieds, avec pudeur, à un dialogue avec nous-mêmes et avec nos absents. Ce dépouillement fait lever, comme dans une cathédrale, une ferveur qui fait entendre du Bach ou du Marin Marais. Il n'y a rien d'autre parfois au théâtre que ce qui est le plus essentiel et qui dure en nous, intact.
# écrit le 24 Mars


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