Autoportrait au radiateur est un spectacle composé de fragments extraits d'un journal écrit par l'auteur à la suite du décès de son amie en 1996 et publié en 1997.
Ces fragments sont regroupés en bouquets évoquant les objets du quotidien chers à l'auteur dont la contemplation le "remet au monde", puis les questions qui le hantent à ce moment de son histoire : le deuil, la vie, l'attente, l'irruption de la joie, le silence.

Ces fragments trouvent leur échos dans les musiques de compositeurs que Christian Bobin affectionnait : Bach , Schubert (certains extraits du voyage d'hiver, ou la sonate Arpeggione) mais aussi des feuillets d'album de Janacek, quelques chanson de Barbara, ou des oeuvres d'Arvo Part.

Blandine Jeannest poursuit son travail de mise en perspective de grands textes poétiques par la musique. L'autoportrait au radiateur est pour elle "une indispensable invitation à se ressourcer dans les objets et les lumières du quotidien. Une sorte d'antidote aux catastrophes réelles de notre monde mais aussi aux angoisses intimes qui nous encombrent et nous empêchent de vivre une vie pleine et libre".