Avant la tragédie lyrique dont il prépare l'avènement, l'air de cour incarne tout le raffinement des pratiques musicales prisées par la noblesse française. Les grands fondateurs furent Antoine Boësset, Pierre Guédron et Étienne Moulinié, la génération suivante, celle de Bacilly et Lambert revendiquant brillamment leur héritage, jusqu'à Charpentier et ses Stances du Cid.

Entièrement tourné vers le bon goût, l'air de cour demandait une parfaite osmose entre musique et texte, laissant toutefois la place à la virtuosité, sa forme strophique ménageant pour les interprètes la possibilité d'agrémenter chaque couplet d'ornements se devant être d'une absolue élégance.

Autant d'exigences que maîtrisent à la perfection Paul Figuier, l'un des plus brillants contre-ténors de la jeune génération, et Ronan Khalil, claveciniste raffiné à la tête des instrumentistes virtuoses des Bacchantes.

- Charpentier
Les Stances du Cid, Ah, laissez-moi rêver...
- Moulinié
Concert de différents oiseaux, Paisible et ténébreuse nuit...
- Boësset
Quelle merveilleuse aventure, Nos esprits libres et contents