Le texte évoque la dernière nuit de celle qui pourrait être l'une d'entre elles qui vient de purger une peine de seize ans d'emprisonnement.

L'auteur dresse le bilan d'une vie perdue en prison, brisée en mille morceaux et aborde le thème de l'angoisse du retour au monde de la liberté dans lequel, elle redoute de n'avoir plus sa place.
Intense et douloureux, le récit parvient sans l'éluder à dépeindre la sauvagerie du monde carcéral et la dureté de son fonctionnement mais réussit à l'éclairer d'instants lumineux qui ont accompagné sa vie d'avant.

La Phalène, par le truchement du regretté Daniel Trubert (comédien, metteur en scène), a pris le parti de faire interpréter par six comédiennes différentes le visage unique et éclaté de cette vie brisée.

En interprétant le rôle de la détenue, chaque comédienne en incarnera une couleur, au travers d' instants départagés et multiples. Le découpage du texte en six partitions cohérentes s'avère d'une redoutable intensité.