Ô comédie ! Spectacle sombre ! On sent Satan dans les coulisses
Et Dieu le machiniste...

Voilà surgir du chapeau claque, comme dans un mauvais tour de magie "Les Gueux". Ils apparaissent la gueule enfarinée, les yeux grands ouverts, les babines frémissantes. Ils découvrent le monde pour la première fois, comme des acteurs sans âge qui jouent depuis des siècles, tous les soirs la même pièce. Loin du cliché du SDF, les gueux sont nos reflets saupoudrés de vieilles paillettes.

"Monstre d'humanité, Victor Hugo a toujours accordé aux miséreux et aux déshérités une sympathie à la fois généreuse et gourmande. Ces Gueux que nous proposent Luciano Travaglino et les comédiens de la Girandole datent de 1874, après le retour d'exil. Une suite de saynètes picaresques où Hugo exprime sa révolte devant l'injustice et sa foi dans la liberté de l'homme."