Noyée dans son quotidien, Lionne est une jeune mère perdue dans l'indifférence banale de ses proches. Un soir, Lionne reçoit une lettre d'insultes, anonyme bien sûr et qui sera la première d'une longue série. Menaçant et dangereux, son corbeau plane mais étrangement Lionne savoure grâce à lui un intérêt croissant de la part de son entourage. Mon Âme au Diable interroge la place de la femme dans sa vie intime, cette femme qui cherche à être regardée, à exister mieux, quitte à flirter avec la folie.

À quoi sommes nous prêts pour nous sentir vivants ? Pour vibrer ? Pour exister ?
L'histoire que je raconte est celle d'une femme qui disparaît, effacée par son enfant, son mari, ses amis et par ses propres choix. Mais un jour, une pulsion de vie – ou de rage - la saisit et un engrenage incontrôlable se met en route. Lionne va se souhaiter le pire pour exister mieux. Et tout explose.
Mon Âme au Diable est une exploration des rivages de notre folie, de nos failles intimes et de la puissance de nos choix.
Malgré l'apparente brutalité du propos, il y a de la poésie dans ce désespoir de vivre. Elle se loge au coeur de la pièce, dans l'humanité des personnages, dans leurs danses effrénées à la recherche de leur existence.
Ici, la poésie force la cage de la folie, laissant derrière elle un petit chaos.
Dans les décombres : l'amour de soi.
Margaux Conduzorgues