Au travers d'une sélection de poèmes emblématiques de l'oeuvre de Blaise Cendrars (la prose du transsibérien, pâques à new-york, poèmes élastiques, sonnets dénaturés, poèmes nègres...), Harold David, passionné par l'oeuvre de Blaise Cendrars, offre un récital inédit où la parole du grand poète et prosateur voyageur se promène de poème en poème pour offrir au public une vision étonnamment moderne... de la modernité !

Blaise Cendrars de son vrai nom Frédéric-Louis Sauser naît à la Chaux-de-fonds, dans le canton de Neuchâtel, en Suisse, dans une famille bourgeoise francophone. Pendant l'enfance, il suit ses parents en Egypte, à Naples, à Bâle, puis est envoyé en pensionnat en Allemagne, d'où il s'enfuit. A seize ans, poussé par la soif de l'aventure, il s'enfuit de nouveau. Cette fois en compagnie d'un trafiquant, Rogovine. Il traverse l'Allemagne et découvre Moscou, en pleine effervescence révolutionnaire, puis il part sur le transsibérien faire du commerce avec l'Asie. Ensuite il s'installe à Saint-Pétersbourg et y travaille jusqu'en 1907, chez un joailler suisse. A cette époque il commence à noter ses lectures et ses pensées, une habitude qu'il gardera sa vie durant.

La lecture de Schopenhauer exerce une influence déterminante sur son rapport à la réalité : " le monde est ma représentation ", retient Cendrars. Il fait alors de sa vie un poème, et dans les poèmes, il met sa vie. Son séjour aux Etats-Unis lui montre la voie, nouvelle et moderne, pleine de vitesse, dans laquelle le monde s'engage.
A la poursuite d'une forme d'expression adéquate, il rédige son premier long poème, les Pâques à New York qui reste " sa plus belle nuit d'écriture ".
En 1912, il est de retour à Paris et fonde une revue, les hommes nouveaux, avec Emil Szyttya, un anarchiste. Il se lie d'amitié avec des personnalités artistiques et littéraires : Apollinaire, Chagall , Fernand Léger, Survage, Modigliani, Csasky, Archipenko, Robert et Sonia Delaunay, avec qui il édite en 1913 sa prose du transsibérien et de La Petite Jehanne de france.
En 1914, la guerre éclate, et il s'engage dans la légion étrangère. il perd son bras droit en Champagne et est naturalisé français en 1916. Les années qui suivent, il va à Rome, puis au Brésil, et s'intéresse à l'Afrique. en 1925, il décide d'arrêter la poésie et d'écrire des romans.
Il écrit l'or, qui bouleverse les règles du genre romanesque. Ce texte, grand succès public, est suivi par Moravagine, le plan de l'aiguille et les confessions de Dan Yack .
En 1939, la seconde guerre mondiale éclate ; Cendrars s'engage comme correspondant de guerre pour l'armée britannique.
En 1956, il écrit sa dernière oeuvre, un roman : emmène-moi au bout du monde ! . Malade, il est fait commandeur de la légion d'honneur en 1960 par André Malraux.
Il meurt le 21 janvier 1961, juste après avoir reçu in-extremis la seule récompense littéraire officielle qu'il obtiendra jamais de son vivant : le grand prix littéraire de la ville de Paris.

Harold David
Titulaire d'un DEA en arts du spectacle sur les ateliers d'écriture en milieu scolaire, son parcours est jalonné d'une expérience pluridisciplinaire de médiateur culturel, de metteur en scène et d'auteur.
Ainsi, après avoir travaillé pour l'association théâtrales, autour de l'écriture dramatique contemporaine, au mot de passe où il a suivi différents projets d'action culturelle et de colloques autour de l'éducation artistique, il a été engagé à temps partiel à la maison des écrivains pour gérer successivement deux programmes d'interventions d'écrivains en milieu scolaire et universitaire (l'ami littéraire et le temps des écrivains à l'université et dans les grandes écoles).
Enfin, directeur artistique de la Scène du Balcon depuis 1998, il a signé de nombreuses mises en scène pour cette structure qu'il dirige. Parallèlement, il a mené auprès de publics scolaires, plusieurs ateliers et stages, dans la région Ile de France. Dans ce cadre, il a créé " le pont de pierres et la peau d'images ", de Daniel Danis, avec des comédiens professionnels des élèves de collège.
Ce spectacle a été lauréat des tremplins jeunesse de la ville de Drancy. Harold David est également lauréat d'une bourse du centre national du livre (2001).
Depuis 2008, il est également directeur du festival est-ouest à Die dans la Drôme.

Dominique Preschez
Le compositeur Dominique Preschez, né à Sainte-Adresse, en Normandie a poursuivi ses études musicales, à la Schola Cantorum, à paris, dont il est lauréat. Les enseignement reçus, entre 1968 et 1972 ; de Jean Langlais, à l'orgue ; de Germaine Tailleferre, en harmonie au piano ; de Yvonne Desportes, en contrepoint et fugue, et de Michel Guiomar, en musicologie, l'ont conduit à travailler la composition avec Henri Sauguet.
S'étant livré à l'expression littéraire jusqu'à l'âge de 35 ans, il a notamment publié douze ouvrages—romans, poésie, essais et théatre et obtenu le premier prix Pierre-Jean Jouve, pour l'ensemble de son oeuvre. Il est chevalier de l'ordre des arts et des lettres.
Depuis 1994, il se consacre à la composition et à l'orgue –titulaire du grand-orgue de Saint-Augustin de Deauville--, et a donné en France et à l'étranger, près de 9oo concerts, en tant qu'interprète et improvisateur..
Son oeuvre de compositeur illustre cette identité ,toute française, d'une esthétique lyrique et atypique, rendue fluide, voire expressionniste par l'évolution de l'artisan solitaire qu'il demeure, imprégné des évolutions contemporaines du langage musical qu'il ne cesse pas de découvrir.