A la fin de la guerre, dans un atelier de confection, des ouvriers travaillent à la création de vêtements sur mesure. Entre eux, les plaisanteries fusent, c'est un jeu bien rôdé.
Ils racontent leur vie pendant l'occupation : l'un a vécu caché en zone occupée, une autre insouciante et fleur bleue a à peine été touché par la guerre, un autre souffrait de privations et puis il y a cette femme dont le mari fonctionnaire a sûrement collaboré.
Autant de destins différents, autant de vies , de joies, de souffrances qui se croisent et soulèvent tous la même question : comment vivre après cette foutue guerre ?

Ce matin une nouvelle employée est arrivée, dans l'atelier elle participe, comme les autres, aux fous rires et à la bonne ambiance générale.
Car aujourd'hui, les Américains sont à Paris et la peur a cédé la place à l'euphorie. Les plus jeunes ont bien l'intention de rattraper le temps perdu et de profiter de la vie...
Mais bientôt la dernière arrivée parle de ses deux enfants et de son mari déporté. Une faille dans l'insouciance.
Puis on apprend qu'un ouvrier revient de déportation , que le patron cache mal un sentiment de culpabilité vis à vis de quelques " bassesses " qui lui ont permis de sortir vivant de la guerre.
De tableau en tableau, au rythme des saisons et des années, l'intensité dramatique augmente et le rire fait place aux larmes.
La vie de chaque personnage est bouleversante, mais face à leur destin ils savent réagir avec un humour, une férocité et une distance qui leur confèrent toute leur humanité.