Une mise en abîme qui mêle théâtre classique et théâtre contemporain.

Elle est folle, folle à lier, folle à délier, cette illuminée qui dit avoir Shakespeare, William plus précisément, pour dieu et qui déclenche un ouragan chaque fois qu'elle ouvre la bouche.
Les traîne-savates qui la suivent, même s'ils s'en défendent, sont tout aussi atteints qu'elle. Ils résistent, se révoltent, mais finissent toujours par se laisser embarquer dans ses délires. Il suffit qu'elle évoque le grand maître pour que la magie opère et que l'étincelle se ranime dans leur regard.
Alors, comme dans les contes de fées, la marmite écaillée devient trône, Cendrillon devient Juliette, le vieux comédien essoufflé se prend pour Hamlet et la jeune fille timide se transforme en une Lady Macbeth époustouflante de violence.

Le spectateur ne pourra pas résister lui non plus à ce déchaînement collectif et ne reprendra son souffle qu'à la toute dernière réplique, quand l'ouragan s'apaise et que chacun redevient humain " jusqu'à la prochaine tempête...! "