Marianne et ses ouailles

Beur et Black font leur entrée en scène. Ils s'étirent, s'échauffent et mettent au point les derniers détails. Mais au moment de commencer le spectacle, des interférences brouillent la bande son et on entend... La Marseillaise.

Cet incident est l'occasion d'une curieuse prise de conscience qui va irremédiablement bouleverser le cours du spectacle : "Entendez-vous dans nos campagnes,Mugir ces féroces soldats..."
Et si les "féroces soldats" c'étaient eux, les noirs et les arabes ? Et si on rabachait La Marseillaise à l'école moins pour l'apprendre que pour insidieusement rappeler aux gamins que l'ennemi héréditaire vivait déjà parmi eux ?

Heurtés par cette découverte, Beur et Black décident de répondre à cette sournoise agression. Ils entreprennent alors de lister les préjugés et les poncifs qu'ils subissent quotidiennement,bien décidés à montrer que ce sont eux les victimes. Car, après tout, ils n'ont rien contre l'intégration. Encore faudrait-il que la France veuille les accueillir.
Mais soudain, leur entreprise est interrompue par une spectatrice. Elle est jeune. Elle est belle. Elle s'appelle Marianne et prétend être un symbole.
Cette rencontre intemporelle est l'occasion d'aborder les problématiques d'intégration à travers le prisme de l'histoire de la République.
Cette approche révèle derrière le racisme,au- delà de l'expression de la haine de l'autre, le résultat de plusieurs décennies de clichés,d'incompréhension, de peur et de difficultés sociales.