Tous les matins, la chasse est ouverte, dans la rubrique mondanité du Figaro pour Suzanne de la Bondrée, fausse comtesse dans le grand monde, mais vraie cocotte dans son boudoir.
Le gibier du jour est Sir Richard Gladiator américain et millionnaire qui vient justement se perdre dans les nuits parisiennes, sous le prétexte de faire don d'un éléphant au Jardin des Plantes.

Eusèbe, commis de pharmacie, désargenté et sans scrupule, est fou amoureux de Suzanne, depuis qu'elle est entrée dans la pharmacie de son patron Monsieur Bigouret.

Une lutte à mort s'engage entre les deux prétendants, arbitrés par le " comte Jean des Arcis ", oncle de Suzanne à la ville et ci-devant domestique de la cocotte dans le civil...

Il y a du " Sex and the City " dans cette satire visionnaire, virulente, et rocambolesque d'un monde ou le sexe et la cupidité sont les motivations uniques des personnages.
Aussi travestissements, fausses identités et calculs sont à la source de situations invraisemblables toutes plus désopilantes les unes que les autres ou chacun poursuit avec opiniâtreté et sans aucune retenue, sous une apparence fausse et convenue, son but secret inavouable.

L'essence même du burlesque échappe à toute logique narrative. C'est en ce sens que les surréalistes avaient reconnus Eugène Labiche comme un des leurs.