José Pliya, l'auteur n'en est pas à sa première pièce de théâtre : Le complexe de Thénardier, Cannibales ...
Des prix jalonnent son parcours, parmi lesquels le prix du jeune théâtre 2003 de l'Académie Française.

L'histoire d'Une Famille ordinaire se situe dans l'Allemagne des années 40, mais pour José Pliya " au commencement il y a le Rwanda, génocide actuel, témoignage du Mal à l'oeuvre...". Il y a aussi la lecture de Daniel Jonah Goldhagen.

L'historien écrit : "Pourquoi persister dans la croyance que des gens "ordinaires" seraient absolument incapables d'approuver le massacre de toute une collectivité humaine, et encore moins d'y participer ?".

Une Famille ordinaire est née de ce trait qui fait le lien entre nous humains : notre capacité à faire le Mal.
Ce texte n'est pas une pièce historique ou une pièce de guerre. C'est une pièce sur l'amour, ses absences, ses défaillances. Hans Peter Cloos, metteur en scène, s'empare de cette écriture. Il a exploré les oeuvres -clés du théâtre allemand de Brecht à Heiner Muller, les grands classiques, des oeuvres contemporaines dont Biographie sans Antoinette et Le Caïman qui furent dans notre programmation.

Pour donner toute sa force à cette tragédie, Hans Peter Cloos imagine pour ses comédiens un jeu clair et précis. Parmi eux Roland Bertin, Christiane Cohendy... sont d'immenses experts dans l'art nuancé des émotions, de l'humour féroce à l'infinie tendresse.