Depuis sa première venue au Théâtre Louis Aragon en 2009, pour la première partie de Grand Corps Malade, il fait salle comble partout où il passe.
Passé maître dans l'art du stand-up, exercice qui consiste à s'adresser au public sur le ton de la discussion et de la confidence en improvisant à loisir, le Comte de Bouderbala rit sur tout ce qui bouge.

Tour à tour slameur, joueur de basket pour la sélection nationale algérienne, professeur de français, étudiant à l'université américaine de Connecticut, comédien de stand-up au Jamel Comedy Club, puis dans les clubs new-yorkais, il tire la singularité de son spectacle de son parcours atypique et de la confrontation entre son expérience américaine, ses origines algériennes et sa culture française : " au lieu d'endosser le sempiternel rôle du fils d'immigré, je choisis un autre angle de tir, celui du Franco-Américain ".

Et cette fine gâchette de la tchatche vise juste, épinglant tout aussi bien la syntaxe approximative des rappeurs français, la politique, le poids des traditions et des communautés, les séries télévisées françaises ou la violence conjugale.
Jouant sans cesse du décalage et du contrepied, il réussit à la fois à nous faire rire et réfléchir. Le Comte de Bouderbala, c'est de la dynamite !