Cécile Proust et Jacques Hoepffner : Fem #24, un bon coup de fouet, ça remet les idées en place

Cécile Proust, seule mais très entourée, y fait feu de tout bois. À la suite de fem#24, Le 25 : la scénographie du spectacle devient installation et présente 9 oeuvres vidéos qui interrogent des problématiques partagées avec femmeuses via des traitements et des factures esthétiques extrêmement variées.
Patty Chang, Ghazel, Dayna Mac Leod, Carole Roussopoulos, Matha Rosler,Takako Yabuki...
Le 26 : François Chaignaud, chorégraphe, auteur de L'Affaire Berger-Levrault - le féminisme à l'épreuve (1897-1905), PUR, 2009 She's got Skillz / She's got game / she's got Balls" ! "100% organic shemales..." When does pornography become political ? Extraits de films et discussion, une plongée personnelle, délicieuse et incomplète dans la pornographie travestie et transgenre.
Le 27 : Zahia Rahmani, écrivaine et historienne de l'art. Elle a publié trois livres qui forment une trilogie, un "roman-théâtre" sur des figures contemporaines d'hommes bannis. Moze (2003), Musulman (2005) et France récit d'une enfance (2006). Elle dirige actuellement à l'Institut national d'histoire de l'art le programme de recherche "Art et mondialisation ".
Muslim Feminism and I Une performance à la limite du burlesque et du mauvais goût dans un moment politique spécifique amer... (de l'histoire contemporaine française et européenne).

En parallèle à son parcours de danseuse auprès de nombreux chorégraphes contemporains comme Odile Duboc, Alain Buffard, Daniel Larrieu, Bob Wilson, le quatuor Albrecht Knust, Cécile Proust se déplace pour pratiquer des danses comme le flamenco, le kathak, la danse orientale ou le Jiuta Maï (danse traditionnelle des geishas) à Kyoto.
Ces pratiques, qu'elle croise avec des danses contemporaines occidentales, des pensées théoriques et des supports critiques lui permettent d'interroger les constructions des corps, les fabriques des genres et les rôles sexués. Ancrées dans une histoire personnelle, artistique et politique, ces questions sont appréhendées par Cécile Proust dans son travail depuis plusieurs années.

Lorsqu'elle est choisie pour une des roues du Passage de l'an 2000 sur les Champs-Élysées à Paris, elle créé avec Jacques Hoepffner une oeuvre vidéo-chorégraphique qui interroge autant les gestes de femmes dans de nombreux pays que leurs engagements politiques.

En 2002, elle signe, avec Jacques Hoepffner, à la Ménagerie de Verre, Alors, heureuse ? oeuvre multi-forme qui interroge la sexualité vue du côté des femmes. Elle a produit plusieurs pièces chorégraphiques, des installations vidéos avec J. Hoepffner et collabore à des projets d'art plastique.

En 2004, décidant d'approfondir radicalement ces questions, Cécile Proust, après sa rencontre avec Beatriz Preciado, met en chantier femmeuses. Lauréate de différents programmes à l'étranger, Cécile Proust a séjourné en Inde, au Japon et aux Etats-Unis.

Elle enseigne à l'université Paris 8, à la Sorbonne, au centre Georges Pompidou, au CND, au CNDC, dans différents centres chorégraphiques nationaux et écoles d'art. Elle est collaboratrice artistique pour Parades and changes, Replay, de Collod/Halprin.

Ménagerie de Verre