Avant de savoir écrire, l'enfant fait des dessins. ils sont la traduction graphique de son monde. puis peu à peu, il apprendra à maîtriser les formes, à former des lettres, à écrire. les mots, les idéogrammes, les hiéroglyphes ont une beauté de ligne immédiatement perceptible et un sens qui reste à déchiffrer. on apprend à lire.

Quels rapports entretiennent aujourd'hui encore le sens et la beauté ? Le dessin tel que le pratiquent les dessinateurs de bd peut-il exprimer le langage ou le style d'une oeuvre littéraire ? l'écrivain peut-il exprimer avec les mots de son écriture la grâce d'un tracé, le jaillissement d'une ligne ? en bref, comment circule l'écriture entre ces formes diverses que sont la lettre, le signe, le dessin, le symbole ? quatre invités pour tenter de répondre à ces quelques questions...

yasmine ghata écrivain, auteur de plusieurs romans dont la nuit des calligraphes (éd. fayard), qui s'intéresse au destin d'une femme calligraphe célèbre, aïeule de l'écrivain.

Jean Rouaud écrivain, il a reçu le prix goncourt pour son premier roman, les champs d'honneur (éd. de minuit) et est l'auteur d'une oeuvre littéraire importante. il a écrit le scénario de moby dick (éd. casterman), tiré du roman de melville pour l'adaptation en bande dessinée par denis desprez qui témoignera de ce travail du mot à l'image.

André Kneib professeur de chinois à l'institut des langues orientales, il est également calligraphe. ses calligraphies sont exposées dans les plus grandes galeries en chine.

Stéphane Heuet après avoir longtemps navigué à travers le monde, il a adapté en bande dessinée - aujourd'hui un grand succès international - à la recherche du temps perdu de marcel proust (ed. delcourt).