... un sens raffiné de l'auto-dérision, et un léger doigté dans les mots et dans les trois ou quatre cordes qu'elle semble gratter négligemment...
Bref, la salle était comble. J'ai juste entendu quelques déglutitions mal contenues, quelques sourires de reconnaissance.

Elle semblait tenir la scène par ses longs silences, ses hésitations calculées qu'elle savait nourrir d'entente tacite et de soupirs ambigus. La chair de Lily, ce sont ses mots, des mots qui nous renvoient à notre faiblesse, nos stratégies de survie, nos arrangements avec la vie, nos convictions effilochées. (Jean-Pierre Treille)