
Madrigaux et fantaisies de la Renaissance Anglaise et Italienne
Le règne d'Elisabeth Ière marque le début d'une période de paix sociale propice au renouveau de la création artistique, ravivée par le rétablissement des échanges diplomatiques avec l'Europe. De nouveau protestante, l'Angleterre, devint une terre d'exil religieux et politique pour les huguenots et les anti-papistes du continent, tandis que les anglais catholiques pourtant tolérés furent parfois contraints de quitter leur île pour accéder à une charge digne de leur condition ou pour échapper à la justice.
C'est à partir de 1562 qu'Alfonso Ferrabosco I, compositeur d'origine bolognaise, s'installa à Londres où il introduisit le style madrigalesque dans la musique vocale et instrumentale anglaise, en publiant à Londres un recueil de madrigaux italiens traduits en anglais intitulé " Musica Transalpina ". Au début du règne de Jacques Ier, dans les années 1600, il est désormais stratégique pour un musicien anglais soucieux d'entrer dans la carrière, d'italianiser son nom, en vertu d'une tradition remontant au règne d'Henry VIII dont la cour comptait de nombreux musiciens professionnels transalpins. Ce fut notamment le cas de John Cooper (1575-1626), alias John Coprario, nommé compositeur-ordinaire de Charles Ier un an avant sa mort, ou encore Orlando Gibbons.
Ces musiciens 'mêlés d'Italie' ont la particularité d'avoir adopté les règles de composition du madrigal italien chanté pour écrire leurs fantaisies instrumentales, qui portent souvent des titres de madrigaux italiens, et parfois même des paroles, permettant ainsi leur interprétation par des chanteurs et/ou des violes. C'est le cas de la plupart des fantaisies à 5 et à 6 de Coprario, de Ward ou encore de Dering. Parallèlement, Gibbons ou encore Ward assimilèrent le style du madrigal italien dans une démarche plus fusionnelle des timbres, en associant le son des voix avec le jeu des violes, donnant ainsi son originalité au nouveau genre du madrigal anglais : 'apt for viols and voices'.
Ces influences eurent pour effet de forger l'identité de la musique anglaise, qui ne fut jamais aussi anglaise que sous les règnes d'Elisabeth Ière et de Jacques Ier. William Lawes qui composa sous le règne de Charles Ier (1626-1649), est l'héritier direct de cette identité musicale.
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Pour tout public
Langue : Français
C'est à partir de 1562 qu'Alfonso Ferrabosco I, compositeur d'origine bolognaise, s'installa à Londres où il introduisit le style madrigalesque dans la musique vocale et instrumentale anglaise, en publiant à Londres un recueil de madrigaux italiens traduits en anglais intitulé " Musica Transalpina ". Au début du règne de Jacques Ier, dans les années 1600, il est désormais stratégique pour un musicien anglais soucieux d'entrer dans la carrière, d'italianiser son nom, en vertu d'une tradition remontant au règne d'Henry VIII dont la cour comptait de nombreux musiciens professionnels transalpins. Ce fut notamment le cas de John Cooper (1575-1626), alias John Coprario, nommé compositeur-ordinaire de Charles Ier un an avant sa mort, ou encore Orlando Gibbons.
Ces musiciens 'mêlés d'Italie' ont la particularité d'avoir adopté les règles de composition du madrigal italien chanté pour écrire leurs fantaisies instrumentales, qui portent souvent des titres de madrigaux italiens, et parfois même des paroles, permettant ainsi leur interprétation par des chanteurs et/ou des violes. C'est le cas de la plupart des fantaisies à 5 et à 6 de Coprario, de Ward ou encore de Dering. Parallèlement, Gibbons ou encore Ward assimilèrent le style du madrigal italien dans une démarche plus fusionnelle des timbres, en associant le son des voix avec le jeu des violes, donnant ainsi son originalité au nouveau genre du madrigal anglais : 'apt for viols and voices'.
Ces influences eurent pour effet de forger l'identité de la musique anglaise, qui ne fut jamais aussi anglaise que sous les règnes d'Elisabeth Ière et de Jacques Ier. William Lawes qui composa sous le règne de Charles Ier (1626-1649), est l'héritier direct de cette identité musicale.
La distribution du spectacle ✨
Artiste(s) :
Lucile Richardot (mezzo-soprano), Alice Cota, Marie-Suzanne de Loye, Mélusine de Pas, Aude-Marie Piloz, Maud Spoutil (violes), Ghislain Dibie (orgue positif)
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Le lieu
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À propos de Musica Transalpina
L’événement Musica Transalpina de type Musique Baroque, organisé ici : Temple du Pentémont Luxembourg -
Paris, n'est plus disponible à la vente.
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