Cela donne dix-huit danseurs de chair et d'âmes bombardés de peur et de désarroi, crochetés à leurs délires en pleine course...
Une nouvelle page s'ouvre dans le répertoire du chorégraphe qui ose mettre à nu et décortiquer nos contradictions humaines dans un mélange volcanique de beauté et d'horreur.

Au sein d'un projet de tryptique, après Le Festin, pièce chorégraphique charnelle qui fut l'un des rendez-vous marquants d'Escales danse en Val d'Oise où le spectateur étaitinvité à s'attabler autour des danseurs, Phobos laisse jaillir une facette plussombre de la détresse humaine à proximité du spectateur sur fond musicalde Bartok et de Gorecki.

Mouvements saccadés, densité des émotions, sensationd'oppression, tour à tour victimes ou bourreaux, la folie n'est jamais très loin... Ne dit-on pas que pour vaincre les peurs, il est utile de s'y confronter ?