Avec Vanguardia Jonda, ce danseur de flamenco a la puissance magnétique et la fulgurance d'un éclair, nous emmène à un moment d'apogée de la Séville de la fin du XIXe et du début du XXe siècle, qui vit naître les Cafés Cantantes où chacun, issu de toutes les classes sociales, venait sentir et savourer l'art authentique d'une danse populaire.

Fils d'un danseur et d'une chanteuse, il apprend très tôt les codes flamenco mais ne tarde pas à élargir sa danse en observant entre autre, les oeuvres de peintres et de sculpteurs

Là où la plupart des danseurs ajoutent et empilent, lui choisit de ramasser sa danse, de retenir son élan jusqu'à oser l'immobilité. Mais c'est dans la seguiriya, danse austère et grave, qu'Andrés Marín excelle. Son zapateado (martellement des pieds) ruisselle de nuances rares et urgentes qui donnent la chair de poule. Un frisson qu'il nous livre, en hommage sans doute à tous ceux qui vécurent l'ouverture des portes du flamenco sur le monde.

Direction artistique et interprétation : Andrés Marín
Percussions : Antonio Coronel
Guitare : Salvador Gutiérrez
Piano : Pablo Maldonado
Chant : José Valencia